lundi 17 septembre 2012

La ménagerie des étranges accueille un nouveau membre

Michel Serres est verni, quand il rencontre quelqu'un qui pianote sur son intellophone (intelliphone est déjà pris par une société américaine) et bien non seulement il en tire toute une réflexion sur l'économie de la connaissance, mais en plus c'est une charmante jeune femme, tout contre lui, dans une voiture de métro bondée. Je n'ai pas cette chance et ce talent (je ne sais pas laquelle des deux qualités s'applique à chacune des aventures de maître Serres). Moi c'est un gros type tout rond sur un banc qui vit dans son pouce sans relever les yeux. Mais peut-être il s'en passe de belles, sous son pouce. On a le monde dans sa main, et ses relations aux autres également, dit le maître. Oui. Et l'inverse aussi, car toute chose en ce monde est suivie de son ombre. Le nouveau savoir entraîne de nouvelles formes d'ignorance, la nouvelle intelligence de nouvelles formes de stupidité, le nouveau lien de nouvelles formes de solitude, consentie ou non. Dans le monde de la connaissance et des 5 000 amis apparaît l'Otaku, l'homme bulle qui flotte tout seul. Il n'a besoin de rien, il a tout dans sa main.

2 commentaires:

grossir a dit…

bienvenue à cette nouvelle icone ;-)

Lluís Bosch a dit…

J'ai connu cet blog parce qu'on parle de la prochaine traduction de votre nouvelle au catalan, que je vais lire quand elle apparaitra.