lundi 19 mars 2012

Parfois taper sur des caisses et des rondelles crée de la pure beauté

J'aimerais pas que mes enfants jouent de la batterie. C'est un bel instrument mais infernal en chambre. Il y a des tas de batteurs qui font leur métronomes et ils jouent bien quand on les oublie. Et puis d'autres c'est autre chose : ils sont au centre, ils créent l'espace musical comme une charpente et les autres se glissent dedans. Joey Baron est comme ça. Entendez dans la vidéo qui suit le moment où il commence : Zorn et Douglas jouent, puis d'un coup il arrive et aussitôt la musique a un plancher, des murs, un toit, et Greg Cohen à la basse coule délicatement une sorte d'enduit souple qui rend ça moelleux, puissant mais gemütlich, et Baron jusqu'au bout tient sa charpente énorme où les deux potes de souffle déambulent à un pas de promenade. Quand je les ai vus à Vienne il y a quelques années, j'étais en lévitation tout le temps, je n'ai atterri qu'aux dernières notes ; et encore, pas tellement atterri.

4 commentaires:

Dominique Lardet a dit…

Merci, Alexis ! J'ai pu tout capter, quel bonheur... !!! !!! !;; !!!;;:!:!!:,,:!;!:!!:::!! !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

CéCédille a dit…

Excellente séquence, et superbe commentaire. Un moment parfait, que j'ai fait partager à des amateurs, loin, outre-atlantique. Merci ! J'aime bien ce blog, avec ses dessins. Quand à l'écrivain, quelque part derrière : je viens de finir "L'art de la guerre". Respect ! Un grand livre !

location majorque a dit…

Je suis heureux de lire à propos de cette action. Mon rêve d'enfance de est devenu un batteur, mais ne peut pas le remplir. J'espère qu'un jour je serai un batteur aussi. Bonne part ..!!

Calabois a dit…

Ein echt guter Zimmermann der Joey Baron
Geiles Stück, Danke alexis