dimanche 26 juin 2011

Eponge, couches culotte, et terre brûlée

Y a pas à dire, c'est un peu emmerdant, les enfants...mais on l'oublie. Ils ne sont pas méchants, non, mais c'est la vie qui déborde. En une fraction de seconde le verre de grenadine est une piscine où l'on plonge, l'assiette de purée est un champs enneigé prêt à la bataille de boules de neige, la crêpe au Nutella est un trésor que l'on serre très fort, que l'on mord, et la pâte à tartiner sort par l'autre bout. J'avais lu une nouvelle de Bobin où il racontait aller jouer avec des enfants, pas les siens, et il les ramenait tout sales aux parents...et les parents ronchonnaient, les rabat-joie, parlaient lessive alors que lui rendait les enfants heureux. Le con. Il disait ne pas avoir d'enfants lui-même, d'ailleurs. L'éclaboussement et le renversement général de tout, ça lasse au bout d'un moment. Il n'y a aucune méchanceté là-dedans, juste la vie qui déborde. Mais vivre avec l'éponge à la main, ça finit par donner une couleur paranoïaque à la vie. Quand le grand était petit, on dégageait autour de son siège, à table, une surface en demi cercle dont le rayon était la longueur de ses bras. Là, il n'y avait rien. Mais on oublie, tout ça. On ne sait même plus où on a mis l'éponge.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

c'est vrai que ça déborde de vie ses petits :les pipi caca et autres bruits insolites qui débordent de la bouche, également les bavardages continuels qui rendent la tête comme une éponge, (haa, les bienfaits de la méditation où on peut enfin plonger dans un silence et laver notre cerveau devenu éponge...)
(soeurette)