dimanche 1 mai 2011

L'huître, ouverte, regarde passer les gens


A la buvette du marché, à côté de la Saône qui coule sans se presser, on peut le samedi boire un verre, et commander une assiette d'huîtres à l'huîtrier établi juste à côté. En cette saison, il fait juste le soleil qui faut, pour chauffer doucement sans brûler, et que la fraîcheur maritime des huîtres soit comme une douche légère, qui rafraîchit d'un soleil pas trop fort. J'aimerais que nous soyons suffisament au Nord pour qu'il ne fasse pas plus chaud.
Le dimanche, on pourrait aussi, mais il y a trop de monde. Les gens, debout, font la queue.

On regarde passer les gens avec leurs cabas vides, les autres, plus matinaux, avec leurs cabas pleins. On écoute les blagouzes des vendeurs, lourdinques, mais qui parviennent à une certaine poétique quand on les écoute longtemps, avec un verre de blanc : toujours répétées, elles deviennent des objets denses, qui perdent leur sens. L'huîtrier, couteau d'égorgeur de mollusques à la main, attend le client. Il ressemble à Robert Charlebois avec un tablier en plastique. Qui est Robert Charlebois ? Ah ? On ne s'en souvient plus ? Consultez l'encyclopédie musicale en ligne de Tb-ruiz. Il y est.

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