lundi 11 janvier 2010

Tonton Léon contre les légions SS

Tonton Léon habite en dessous. Il n'est pas mon tonton, mais ça rime, et ça lui va bien. Il doit avoir plus de quatre-vingt dix mais je l'ai représenté plus vif qu'il n'est maintenant. Avant, les petits descendaient voir les matches de l'OL avec lui, en emportant des sièges pliants, des couvertures et des paquets de raisins secs. Maintenant il n'entend plus grans chose, il marche en déambulateur et laisse aller la télé sans que je sache s'il sait ce qu'il regarde. Il me salue encore par politesse mais je ne suis pas sur qu'il voie bien qui je suis. Les doigts un peu court de la main droite ne sont pas une erreur de dessin : il en a perdu le bout en 44 alors qu'il déminait pour l'armée d'Italie. Il boite aussi, il a gardé les séquelles toute sa vie, il est reté en convalescence longtemps à l'hôpital. Mais c'était il y a soixante dix ans bientôt, et la mine allemande n'a toujours pas eu sa peau. Mais il s'éteint lentement.

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